Le phénomène d'auto-induction est le phénomène d'induction lié à la variation du champ magnétique propre d'une bobine. Une force électromotrice d'auto-induction prend naissance dans un circuit parcouru par un courant d'intensité variable.
Cette f.e.m s'oppose à la variation de l'intensité du
courant qui parcourt la bobine : e =
La tension aux bornes d'une bobine soumise à un courant
d'intensité variable est uAB = ri - e = ri +
Avec la convention récepteur : équivalent à
- réaliser des expériences quantitatives mettant en oeuvre le phénomène d'auto-induction dans un solénoïde.
- acquérir de l'autonomie avec les montages électriques et la manipulation de l'oscillographe.
- rédiger un compte-rendu prédéfini pour préparer l'épreuve expérimentale du baccalauréat.
Réglages préliminaires de l'oscillographe:
-
intensité et focalisation du spot, -
sélection du mode balayage, -
visualisation de 2 voies simultanément, -
ajustement à zéro des voies -
vérification du calibrage des sensibilités, Réglage du GBF:Choisir
un signal en créneaux d'une fréquence de 9O Hz. Agir
sur le bouton sortie pour obtenir une tension crête à crête de 1V. Jouer
sur le décalage du GBF pour observer une tension variable entre 0 et 1V. (oscillographe en mode DC obligatoire pour observer le décalage). |
Le circuit à réaliser est le suivant:
R réglable de 0 à 1100 W Bobine à 2400 spires. |
Quelles tensions visualise-t-on sur les voies YA et YB ?
Comparer leurs périodes. Calculer leurs fréquences en précisant la méthode.
Introduire le noyau de fer doux dans la bobine. Quel est son effet sur l’inductance de la bobine ?
Faire le schéma de oscillogramme observé (avec fer doux et R = 500 W).
Diminuer R. Qu'observe-t-on?
Enlever le fer doux et noter les observations. Quelle est l'influence du fer doux ?
Montrer que le quotient L/R est homogène à un temps.
Conclure sur les effets de la variation de R ou de L sur la constante de temps.
Réaliser le circuit suivant :
YA visualise la tension aux bornes de R soit (uAM = Ri) YB visualise NM, l'opposé de la tension aux bornes de la bobine soit e - ri » e (car ri négligeable devant e) |
Le GBF délivre maintenant une tension triangulaire. On considère que r <<R (on négligera r devant R) Modifier les réglages du GBF pour que la tension observée en YA varie de -2V à +2V. Questions:1°) Faire le schéma des oscillogrammes observés. (indiquer les sensibilités et la vitesse de balayage) 2°) Exprimer uNM en fonction de L, R et uAM 3°) Déduire des oscillogrammes la valeur de L |
NOM :
Prénom :
Sur la voie YA on observe :
Sur la voie YB on observe :
Sensibilités choisies : SH = ; SV(YA) = ; SV(YB) =
Période de la tension en YA (détailler le calcul) :
Période de la tension en YB :
Fréquences :
Commentaire :
Schéma de l’oscillogramme observé (avec noyau de fer doux dans la bobine et R = 500 W) : |
Observations : Si R diminue : Si R augmente : Lorsqu'on retire le fer doux : Conclusion sur l'influence du fer doux : |
Montrer que le quotient t = L/R est homogène à un temps :
Vérifier la compatibilité des observations avec les effets des variations de R ou de L sur la constante de temps.
Schéma de l’oscillogramme observé |
Sensibilités choisies : SH = SV(YA) = SV(YB) = |
Expression de
uNM en fonction de L, R et uAM , puis calcul de la
valeur de L :
En voie A : observation de uGBF = f(t) En voie B : observation de uR = Ri = g(t) même fréquence, celle du GBF. Lecture de la période sur l’axe horizontal de l’oscillogramme T sur 5 divisions ; Sx = 2ms/div T » 10 ms ; F = 1/T » 100 Hz (Fréel = 90 Hz) |
|
- si l'on augmente R, l'établissement du courant (régime permanent) est plus rapide.
- si l'on augmente L (noyau de fer doux), l'établissement du courant (régime permanent) est plus lent.
(Remarque u(GBF) est parfois très déformée par l'influence de la bobine )
Soit L l'inductance totale du circuit et R' sa résistance totale R' = R + r
Montrons que le rapport L/R' est homogène à un temps :
L º V/A/s º V.s/A
R' º V/A
L/R' º s
On dit que t = L/R' est la constante de temps du circuit inductif (comme RC pour un circuit capacitif)
t représente la durée au bout de laquelle i atteint 63% de sa valeur limite à l'établissement du courant ou 37% de sa valeur après la coupure.
Au bout de 5 t le régime permanent peut être considéré comme atteint (à 99%).
Réaliser le circuit permettant de montrer que e est proportionnelle à di/dt :
YA visualise la tension aux bornes de R soit i YB visualise NM, l'opposé de la tension aux bornes de la bobine soit e (car r négligeable). |
Le GBF délivre une tension triangulaire ; L’intensité i est une fonction linéaire du temps tantôt croissante, tantôt décroissante. Ri est visualisée en YA Comme r ~ 0 , YB visualise e Si i ä; Ldi/dt >0 donc e < 0 (et inversement) i est une fonction linéaire (i = kt), e = -L. di/dt une fonction constante (k) |
f = 200 Hz donc T = 5 ms
Sur la première ½ période : uAM = kt avec k = 4/(2.5.10-3) = 1600 V/s
uNM = -0,5 V (valeur constante)
uAM = Ri ; i = (1/R).(duAM/dt)
uNM = e = -Ldi/dt = -(L/R). (duAM/dt) = -Lk/R
D'où en remplaçant par les valeurs numériques relatives à la
première ½ période : L =R/k = 0,15 H